jeudi, février 23, 2006

Verlaine



ÂME, TE SOUVIENT-IL?


Âme, te souvient-il, au fond du paradis,
De le gare d'Auteuil et des trains de jadis
T'amenant chaque jour, venus de la Chapelle?
Jadis déjà! Combien pourtant je me rappelle

Après les premiers mots de bonjour et d'accueil,
Mon vieux bras dans le tien, nous quittions cet Auteuil
Et, sous les arbres pleins d'une gente musique,
Notre entretien était souvent métaphysique.

Ô tes forts arguments, ta foi du charbonnier!
Non sans quelque tendance, ô si franche! à nier,
Mais si vite quittée au premier pas du doute!
Et puis nous rentrions, plus que lents, par la route
Un peu des écoliers, chez moi, chez nous plutôt,
Y déjeuner de rien, fumailler vite et tôt,
Et dépêcher longtemps une vague besogne.

Mon pauvre enfant, ta voix dans le bois de Boulogne!

5 Comments:

Blogger soleilpremier said...

merci beaucoup mec pour ce grand moment de poésie et de nostalgie qui touche presque à l'universel mais te connaissant tu aurais pû créer un lien sur l'interprétation qu'en à faites Léo Ferré

biz

2:16 PM  
Blogger totagata said...

ouah l'autre jamais content. Prochaine fois !
Peut-être !

4:44 PM  
Blogger L'Anonyme de Chateau Rouge said...

je reconnais que ça provoque des frissons tout ça.

Special "jamais-content": tu aurais pu aussi créer un lien sur la "reprise" faite par Brigitte Fontaine.

1:07 AM  
Blogger soleilpremier said...

bien vu anonyme of the red castel çà lui apprendra au sieur totagata!!!

8:15 AM  
Anonymous Anonyme said...

Ce texte oublie un grand morceau du poème de Verlaine. Cette coupe est telle que Léo Ferré l'a faite pour le besoin de sa chanson et de son style. C'est beau mais Verlaine n'y est pas entièrement. Je tenais à le préciser.

11:19 PM  

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